Refroidir sans surconsommer : comment concilier performance CVC et sobriété numérique dans les bâtiments tertiaires ?

Bâtiments tertiaires Performance Régulation GTB
Refroidir sans surconsommer : comment concilier performance CVC et sobriété numérique dans les bâtiments tertiaires ?
Tony Bernardo
Directeur Général OCELLIS ÉNERGIES
Publié le 21 octobre 2025

GTB connectées, salles serveurs, IoT, réseaux cloud, équipements métiers… les usages numériques s’intensifient dans les bâtiments tertiaires tels que les bureaux, les établissements de santé, les collectivités. Cette évolution fait émerger de nouveaux besoins en refroidissement, souvent invisibles mais permanents. Dans un contexte de sobriété énergétique et de tension sur le réseau, il devient essentiel d’optimiser les installations CVC pour garantir à la fois le confort thermique, la continuité numérique et la performance environnementale. Ocellis Energies accompagne les gestionnaires de patrimoine tertiaire dans cette adaptation, en concevant des solutions CVC durables et compatibles avec les exigences techniques des équipements informatiques.

C’est dans l’air !

Datacenters et infrastructures IT sous pression énergétique

Plusieurs articles récents (Le Monde, Les Échos, La Tribune…) alertent sur l’explosion des besoins en refroidissement liée à la montée de l’IA générative, au cloud souverain et au stockage intensif. Dans ce contexte, le gouvernement prépare un cadre de performance énergétique spécifique aux data centers, inspiré de la RE2020 et du décret BACS. Les ERP dotés de salles serveurs critiques sont directement concernés. Dans les bâtiments tertiaires, cette pression se répercute via des infrastructures numériques de plus en plus actives : GTB connectée, cloud hybride, équipements métiers intensifs, visioconférences permanentes…

Face à cette croissance, il devient indispensable de repenser les systèmes CVC, en privilégiant des solutions différenciées, efficientes et adaptées aux usages réels. Chez Ocellis Energies, nous conjuguons expertise CVC et culture numérique pour faire émerger des réponses sobres, évolutives et sécurisées.

Des bâtiments de plus en plus connectés… et énergivores

Le numérique s’est imposé dans tous les secteurs du tertiaire : interphonie IP, visioconférence, GTB multisite, Wi-Fi haut débit, plateformes cloud, objets IoT pour le pilotage énergétique… Si ces usages améliorent la gestion des bâtiments, ils entraînent aussi une hausse des apports internes. Derrière les murs, les baies informatiques, serveurs ou onduleurs génèrent une chaleur constante qu’il faut désormais dissiper. Même dans un bâtiment bien isolé, une salle de réunion équipée de plusieurs écrans et d’un mini-serveur peut nécessiter un redimensionnement de la ventilation ou du rafraîchissement. Car mal ventilés, ces équipements provoquent des surchauffes ponctuelles et une usure prématurée du matériel.

Cette chaleur latente, parfois qualifiée de « bruit thermique numérique », s’accumule dans les zones techniques. Elle est difficile à percevoir, mais bien réelle et peut entraîner des dysfonctionnements intermittents, et une surconsommation des installations CVC si rien n’est anticipé.

Des salles serveurs de plus en plus critiques

Qu’il s’agisse d’un local réseau ou d’une salle technique, ces zones nécessitent un pilotage thermique précis. Température, hygrométrie, ventilation : chaque paramètre doit être maîtrisé. Pourtant, ces locaux sont souvent mal intégrés dans les plans CVC ou exclus du périmètre GTB. Un excès thermique ponctuel peut suffire à désorganiser un réseau ou interrompre un service. La réponse doit être technique, différenciée, et pilotée.

Refroidir mieux, sans refroidir plus

L’enjeu n’est pas d’ajouter de la puissance frigorifique, mais de concevoir une architecture thermique adaptée, capable de répondre finement aux besoins sans excès.

Refroidissement localisé, gestion centralisée

Plutôt que de surdimensionner l’ensemble des installations, Ocellis Energies privilégie des approches différenciées :

  • mini-systèmes de refroidissement pour baie technique ou switch réseau ;
  • gainables à débit variable pour les espaces à forte densité numérique ;
  • capteurs intelligents pour ajuster les débits en fonction de l’activité IT en temps réel.

Les données sont ensuite centralisées dans une GTB, qui permet une vision d’ensemble, des alertes en cas de surconsommation, et un pilotage par scénario.

CVC et numérique : une convergence stratégique

Les GTB nouvelle génération intègrent des modules d’autoapprentissage capables d’anticiper les pics d’activité numérique. Associés à des capteurs de température, ils permettent d’ajuster les consignes de refroidissement et d’éviter les consommations superflues.

Adapter les flux CVC aux contraintes numériques

Refroidir à l’échelle d’un bâtiment n’a plus de sens dans un environnement numérique distribué. Il faut raisonner par zones techniques, avec des micro-environnements pilotés en fonction de leurs usages réels.

Une ingénierie fine pour les espaces numériques

Chez Ocellis Energies, nous concevons des systèmes CVC sur mesure pour les locaux techniques :

  • CTA dédiées ou ventilation renforcée dans les salles serveurs, pour garantir une température constante sans surcharger le reste du réseau ;
  • Groupes de condensation spécifiques ou split-systèmes pour les zones critiques ;
  • Régulations différenciées entre confort utilisateurs et besoins IT ;
  • Sondes connectées aux systèmes d’alerte pour détecter toute dérive thermique en temps réel.

Les points clés d’un refroidissement IT efficace

  • Séparation des flux chaud/froid
  • Vitesse d’air contrôlée
  • Surveillance continue hygrométrie/températures
  • Intégration de la GTB au monitoring IT
  • Sécurisation électrique et ventilation de secours

Limiter les consommations induites par les équipements IT

Les serveurs et infrastructures numériques pèsent souvent plusieurs pourcents dans le bilan énergétique d’un site tertiaire. Leur gestion devient un levier stratégique.

Ne pas isoler le numérique du pilotage énergétique

Les bâtiments connectés génèrent des apports internes variables, des cycles de charge spécifiques, et des contraintes d’exploitation continue. Cela exige un recalibrage des scénarios GTB et un pilotage énergétique étroitement corrélé aux usages numériques.

Un enjeu réglementaire et RSE

Depuis 2024, le Plan Sobriété Numérique de l’État incite à intégrer les performances IT dans les critères environnementaux. Une stratégie CVC qui anticipe ces contraintes s’aligne naturellement avec les démarches HQE, ISO 50001 ou Décret Tertiaire.

Vers une stratégie globale de sobriété numérique

L’optimisation ne passe pas uniquement par le refroidissement : elle repose sur une vision globale du triptyque GTB / systèmes CVC / infrastructures numériques.

Mieux ventiler pour moins consommer

La solution ne réside pas toujours dans la climatisation active. En intervenant dès la conception ou en rénovation, des leviers passifs permettent de soulager les systèmes existants :

  • installation de ventilation double flux dédiée aux locaux techniques ;
  • variation automatique de débit en fonction des charges détectées ;
  • free-cooling nocturne ou en mi-saison pour évacuer les calories excédentaires sans énergie mécanique ;
  • cloisonnement thermique précis pour éviter la dissipation inutile de froid vers des zones non critiques.

Audit, couplage, régulation : les piliers de la sobriété numérique

Chez Ocellis Energies, nous déployons des méthodologies d’audit thermique spécifiques aux zones numériques, couplées à un interfaçage entre GTB et monitoring IT. Ce croisement de données permet :

  • d’horodater les pics de consommation ;
  • d’identifier les séquences les plus énergivores ;
  • d’ajuster les débits, températures et horaires de fonctionnement pour atteindre une sobriété opérationnelle.

Le numérique transforme en profondeur les usages et les charges internes des bâtiments tertiaires. Il impose de repenser les systèmes CVC, non pas en les renforçant, mais en les adaptant intelligemment. Refroidir sans surconsommer devient une exigence stratégique.

En intégrant les zones IT au cœur du pilotage énergétique, Ocellis Energies accompagne ses clients vers une performance sobre, durable… et compatible avec l’intensification numérique.