Comment réussir la mise en conformité énergétique de vos bâtiments tertiaires existants ?

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Comment réussir la mise en conformité énergétique de vos bâtiments tertiaires existants ?
Tony Bernardo
Directeur Général OCELLIS ÉNERGIES
Publié le 21 août 2025

La pression réglementaire s’intensifie pour les bâtiments tertiaires : Décret BACS, Décret Tertiaire, obligations ISO 50001… les exigences de performance énergétique se renforcent, y compris pour les sites déjà construits. Pour les gestionnaires, il ne s’agit plus seulement d’entretenir les installations CVC, mais de les transformer en leviers d’optimisation et de conformité. Chez Ocellis Energies, nous accompagnons cette mutation avec une approche globale et opérationnelle, qui conjugue expertise technique et stratégie environnementale.

Des obligations réglementaires de plus en plus structurantes

Depuis 2023, les obligations liées au Décret Tertiaire imposent aux propriétaires et exploitants de bâtiments de plus de 1 000 m² une réduction progressive de leurs consommations d’énergie. En parallèle, le Décret BACS rend obligatoire l’installation de systèmes de pilotage automatique pour le chauffage, la climatisation et la ventilation d’ici 2027. Ces textes, loin d’être anecdotiques, redéfinissent la façon d’exploiter les bâtiments tertiaires.

Décret Tertiaire et RE2020 : des exigences à anticiper

Depuis l’entrée en vigueur du Décret Tertiaire, tous les bâtiments à usage tertiaire de plus de 1 000 m² doivent réduire progressivement leur consommation d’énergie finale. Trois paliers sont fixés : −40 % en 2030, −50 % en 2040 et −60 % en 2050. Parallèlement, la RE2020 renforce les exigences pour les extensions ou rénovations lourdes. Ces objectifs imposent de s’appuyer sur une analyse fine de l’existant : typologie des usages, qualité de l’enveloppe, performances des systèmes CVC, régulation, ventilation. La conformité ne peut se limiter à une approche théorique, elle doit s’inscrire dans une stratégie réaliste, pilotée, et fondée sur des résultats mesurables.

Intégrer les contraintes réglementaires dans la stratégie d’exploitation

Réduire les consommations ne peut pas reposer uniquement sur les utilisateurs. Il s’agit d’aligner les performances techniques du bâti avec les référentiels en vigueur. Cela passe par des audits énergétiques, des plans d’action ciblés, une montée en compétence des équipes sur site, et une déclaration annuelle via la plateforme OPERAT de l’ADEME. La conformité devient un moteur d’amélioration continue.

Qu’est-ce que la plateforme OPERAT ?

Gérée par l’ADEME, la plateforme OPERAT est l’outil officiel de recueil et de suivi des consommations énergétiques pour les bâtiments tertiaires soumis au Décret Tertiaire. Chaque propriétaire ou exploitant doit y déclarer chaque année les consommations énergétiques de ses bâtiments. L’objectif : suivre une trajectoire de réduction définie soit selon la méthode relative (gain exprimé en % par rapport à une année de référence), soit selon la méthode absolue (atteinte d’un seuil de performance énergétique fixé par typologie de bâtiment). OPERAT permet également de justifier d’éventuelles dérogations. En cas de non-déclaration ou de non-respect des objectifs, les sanctions peuvent être financières et/ou se traduire par une mise en cause publique dans le cadre du dispositif de « name & shame ».

Moderniser les systèmes CVC : un enjeu de fond

Les anciens équipements de chauffage, de climatisation ou de traitement d’air ne sont pas toujours compatibles avec les objectifs réglementaires actuels. Au-delà de leur efficacité souvent limitée, ils ne permettent pas un pilotage dynamique des consommations.

Adapter les installations sans reconstruire

Rénover un bâtiment tertiaire ne signifie pas repartir de zéro. Il est souvent possible d’intervenir sur les équipements existants en intégrant des PAC haute performance, des centrales de traitement d’air double flux, ou des systèmes de variation de débit. L’enjeu est d’adapter la solution à l’usage réel des espaces, en tenant compte des contraintes techniques, économiques et réglementaires.

Régulation, supervision et automatisation : passer à l’exploitation intelligente

La conformité énergétique doit s’inscrire dans la durée, au cœur de l’exploitation quotidienne du bâtiment. Dans ce cadre, le pilotage énergétique devient un levier central et ne peut plus être statique. Il doit permettre d’ajuster finement les consommations aux besoins concrets du bâtiment, en tenant compte des variations d’occupation, des apports internes, des conditions climatiques et des dérives éventuelles.

Piloter en temps réel pour répondre aux exigences réglementaires

Les systèmes de Gestion Technique du Bâtiment (GTB) répondent à cette exigence d’agilité. Mais pour être efficaces, ils doivent être plus que de simples plateformes de supervision : ils doivent fournir des données fiables, en temps réel, lisibles et exploitables, permettant une prise de décision rapide et documentée. Une GTB sous-utilisée ou mal paramétrée ne permet pas d’atteindre les objectifs du Décret Tertiaire ou de garantir la cohérence avec une trajectoire ISO 50001.

Une GTB stratégique, adaptée à chaque site tertiaire

Installer une gestion technique n’est utile que si elle est bien paramétrée, suivie et interprétée. Chez Ocellis Energies, nous intégrons des GTB conçues comme de véritables outils de pilotage stratégique. Nos solutions s’adaptent aux particularités de chaque site tertiaire, en tenant compte du niveau d’automatisation déjà en place, des typologies d’espaces, et des contraintes réglementaires applicables. Grâce à un monitoring énergétique structuré, les exploitants peuvent :

  • suivre l’évolution des consommations en continu,
  • détecter rapidement les points de surconsommation par rapport aux objectifs,
  • anticiper les dérives et les défaillances,
  • ajuster les séquences de fonctionnement pour optimiser le confort et la sobriété.

Cette exploitation intelligente contribue directement à la mise en conformité réglementaire et à l’amélioration continue des performances énergétique du bâtiment.

ISO 50001 et HQE Exploitation : faire des labels un outil de pilotage

Les certifications ne doivent pas être vues comme une contrainte, mais comme un levier stratégique. Elles facilitent la structuration des actions, la priorisation des investissements et la mobilisation des équipes autour d’un objectif commun.

Une démarche qualité au service de la performance réelle

Obtenir ou maintenir une certification comme ISO 50001 ou HQE Exploitation permet de structurer les actions d’amélioration continue sur le long terme. Cela implique un suivi rigoureux des indicateurs, une documentation fiable, et une implication transversale des parties prenantes du bâtiment.

Rappel : Que dit la réglementation en 2025 ?

  • Décret Tertiaire : −40 % de consommation d’ici 2030, déclaration obligatoire sur OPERAT
  • Décret BACS : obligation de GTB sur les systèmes CVC > 290 kW d’ici 2027
  • ISO 50001 : cadre de management de l’énergie, exigé dans certaines consultations publiques
  • HQE Exploitation : certification de plus en plus demandée pour valoriser les actifs tertiaires

Concilier confort, sobriété énergétique et conformité réglementaire est désormais une nécessité dans les bâtiments tertiaires. Il ne s’agit plus de subir les contraintes, mais de les transformer en opportunités d’optimisation.

Ocellis Energies accompagne ses clients dans cette évolution avec des solutions sur mesure, pensées pour durer. Audit, modernisation, régulation, certification : chaque levier est intégré dans une stratégie globale de performance.